Intervention lors de la session nationale “Protection des Entreprises et Intelligence Economique” de l’INHESJ

Le mois d’octobre sera décidément le mois de l’auto-congratulation (voir ici ou encore ) ! Non pas que mon activité professionnelle soit plus dense que d’habitude puisque j’interviens depuis des années aux mêmes périodes dans les mêmes Ecoles et Instituts… mais plutôt que cette fois-ci j’ai décidé d’en parler et surtout que le blog ayant été ouvert en février 2019, je ne pouvais pas le faire avant 🙂 (*)

Cette semaine, donc, j’étais une nouvelle fois à l’Ecole Militaire à Paris pour intervenir durant 3 jours sur le sujet de la veille et de la recherche sur le web auprès des auditeurs de la Session Nationale Spécialisée “Protection des Entreprises et Intelligence Economique” de l’INHESJ. A l’issue de la formation, ces auditeurs obtiennent (s’ils réussissent les épreuves bien sûr !) un diplôme RNCP de niveau 7, c’est à dire équivalent à un bac+5.

La “difficulté” dans ce type de formation est de trouver le bon équilibre et les bons exemples, en vulgarisant sans être vulgaire (comme je dis toujours), car les apprenants exercent des métiers très différents, à la fois dans le public et dans le privé : dirigeants et cadres d’entreprises, directeurs et responsables de départements sécurité, cybersécurité, sûreté ou gestion de crise, dans des entreprises nationales et internationales dans le domaine des transports, de la banque, de la défense, de l’énergie, de l’informatique, de la culture; dans des organisations œuvrant à l’échelle mondiale ou encore des officiers de la Gendarmerie et de la Police Nationale, des conseillers sûreté dans des ministères ou de grandes villes, des magistrats, avocats, journalistes dans des quotidiens nationaux, etc.

Si j’insiste via cette longue liste sur la variété des profils et des postes c’est justement car au-delà de l’intérêt des enseignements, la mise en relation de profils venant du public et du privé permet l’enrichissement intellectuel de tous (y compris le mien !) et la création d’un réseau professionnel qui sert directement ou indirectement à participer à la sécurité et la sûreté sur notre territoire.  Ce réseau est renforcé par la réalisation d’exercices collaboratifs et de cohésion qui permettent d’ailleurs très souvent la création d’amitiés durables.

D’où encore une fois, et je pense que celles et ceux qui sont au courant “m’ont vu arriver”, je voulais profiter de cette publication pour faire part de ma grande incompréhension et de mon regret suite à l’annonce de la fermeture de l’INHESJ, sur décision du Premier ministre. Comme dit plus haut, sans même parler du gain de compétences apporté aux auditeurs sur le fond, la création d’un réseau permettait d’améliorer notre sécurité à différents niveaux et dans des proportions très sûrement importantes mais malheureusement difficiles à mesurer. Toujours le même problème du “retour sur investissement” : comment mesurer l’impact de ce qu’on évite quand on ne sait même pas tout ce qui aurait pu arriver (une bonne sécurité et sûreté peuvent dissuader le passage à l’action)… ou encore dans les cas où on le sait, quand il est difficile d’estimer toutes les retombées indirectes ?! A vouloir mettre l’argent dans l’équation pour afficher de meilleurs résultats annuels alors qu’on est sur un sujet lié à la connaissance, on ne prend JAMAIS de bonnes décisions, qu’on finit TOUJOURS par payer un jour d’une manière ou d’une autre.

De tempérament plutôt positif et cherchant toujours à savoir ce qui peut être retiré de bon des épreuves qu’on traverse, j’ai tout de même espoir que l’Etat choisira une option permettant aux formations qui étaient proposées par l’INHESJ de rebondir dans un autre contexte afin de ne pas perdre définitivement un outil réellement indispensable en cette période… et devrait l’être encore plus, malheureusement, dans celle qui arrive.

(*) je n’interviens pas dans ces différentes formations via ma société mais en tant que personne, d’où l’absence de retours sur le site de Conseil POM les autres années, même si je me permets d’en faire régulièrement la publicité pour s’inscrire.


Source image (un peu floue mais ce n’est pas grave) : Bertrand (qui se reconnaitra) durant mon intervention