Ralentir pour mieux lutter contre les fake news (entre autres) ?

Le 11 avril dernier, j’étais invité à participer à une table ronde sur les fake news, et surtout le rôle de l’Intelligence Economique sur ce sujet, dans le cadre de la conférence SKEMA Strategy Summit organisée à Paris dans les locaux de la société LeBonCoin. Etaient présents autour de la table Christophe Bisson, le tout nouveau Directeur du Master of Science International Strategy & Influence ainsi que Denis Jacquet, co-fondateur notamment de l’Observatoire de l’Ubérisation.

Ayant la fâcheuse habitude d’en faire souvent “un peu trop” (d’où le besoin de passer du “plus + plus = moins” au “moins + moins = plus“), j’avais préparé bien plus que ce qu’il était nécessaire de présenter dans les 30 min du débat à trois voix. Ainsi, comme ce “travail” avait vocation à être partagé (avec la salle), j’en ferai un résumé lors d’un prochain article (pour le partager avec tout le monde).

Ajout 6 juillet 2019 : le billet est désormais disponible “Comment lutter contre les fake news ?

Mais aujourd’hui, je souhaitais surtout revenir sur une remarque d’Alain Juillet (Président de l’Académie de l’Intelligence Economique, du Cercle du Capital Humain et ancien Haut Responsable à l’Intelligence Economique) lors de la table ronde du matin “Quel développement international à l’heure de la diplomatie Twitter ?” (voir programme) car celle-ci correspond exactement au message que je voulais faire passer au sujet des fake news, en accord avec le sous-titre de ce blog (- + – = +), la démarche d’Intelligence Personnelle et une réflexion que j’ai eu il y a plusieurs années sur les start-ups (en tout cas les entreprises à croissance ultra-rapide) et que je détaille ci-dessous :

il faut RALENTIR !

Derrière ce “il faut ralentir“, l’idée exprimée par Alain Juillet est de prendre le temps de réfléchir à ses stratégies de développement et de ne pas toujours être sur la réactivité, ce que nous pousse à faire l’information à l’heure des réseaux sociaux notamment et en particulier Twitter, thème de la table ronde.

Mon parcours de biologiste m’a toujours emmené à dire que les choses devaient se faire par étape et qu’essayer de les “griller” n’était pas une bonne solution. En effet, dans la nature, s’il existe différents rythmes qui nous apparaissent avec notre regard d’humain plus ou moins rapides (temps de vie d’une abeille, d’un papillon de nuit, réactivité d’un paresseux…), il n’empêche que tout se fait dans un certain ordre, en respectant des étapes bien précises et avec ce qu’on appelle un “Go/No Go”) : un bébé apprendra à marcher à 4 pattes avant de se lever et d’essayer sur 2, puis il essayera de sauter et de courir. Chaque étape y va de son essai/erreur, car finalement c’est comme ça qu’on apprend le mieux. Vous savez par exemple très bien que les conseils donnés aux enfants ne marchent que dans une certaine mesure et que finalement, ce n’est qu’après avoir approché la vitre du four alors que vous leur aviez interdit, qu’ils comprennent pourquoi il ne fallait pas le faire !  Certes tout ça est lié à une partie de notre cerveau qui ne nous permet pas jusqu’à la fin de l’adolescence d’anticiper tous les risques, par manque de conscience du danger (vous laisseriez votre enfant de 14 ans dévaler en skateboard, comme vous à son âge, une route ouverte à la circulation ?!) Bref, il est donc contre-nature de vouloir “aller plus vite que la machine” car sinon on peut se retrouver vite exposé à des situations complexes sans l’expérience nécessaire pour éviter des erreurs aux conséquences graves.

Pour les entreprises, il me semble que c’est la même chose (attention, avis très personnel, qui je sais n’est pas partagé par tous). Le développement trop rapide d’une entreprise, même si on peut essayer d’assurer certaines étapes, ne m’a jamais paru naturel. Tout cela m’a toujours fait penser au développement des cellules malignes : une croissance souvent rapide, exponentielle, au mépris de son environnement et de son hôte, avec comme seul objectif finalement de grandir, pour son propre intérêt, en saisissant toutes les opportunités. Avec 4 issues principales :
  1. la mort du cancer via une action extérieure (chimiothérapie, opération,…);
  2. la mort du cancer “spontanément”, par une “erreur” dans son évolution ou une réaction naturelle de l’organisme (système immunitaire). On observe ce type de guérison sans toujours bien en connaitre la raison. Souvent un bon moral, qui joue sur notre défense immunitaire, étant pointé comme un facteur facilitateur;
  3. le contrôle de sa croissance (par action externe ou interne) qui fait que l’on continue à vivre et “faire avec” le plus longtemps possible;
  4. la mort de l’hôte.
Il existerait bien au moins un 5e scénario mais qui à ma connaissance n’existe pas (encore !) : la mutation qui donnerait un avantage à la personne qui la porte et en ferait d’elle un “sur-Homme”, encore mieux adapté à notre environnement et qui pourrait ainsi totalement changer les modèles existant et transformer l’humanité.
Pour les entreprises, c’est donc un peu la même chose. Celle qui croît trop rapidement pourrait suivre une de ces 4+1 issues :
  1. la mort par une action extérieure : lobbying d’un concurrent bien installé qui va changer les règles pour les rendre défavorables, action d’un Etat pour défendre son économie, etc.
  2. Idem mais parce que c’était une mauvaise idée ou via une erreur stratégique de ses dirigeants, de mauvaises décisions, etc. Ou encore par exemple par le rachat d’une autre grande entreprise afin de “la tuer dans l’œuf”. Il arrive aussi que les dirigeants aient créé leur “start-up” avec comme unique objectif de la revendre vite avant que tout le monde ne se rende compte que cela ne peut pas marcher… pour au final en remonter une autre 2 ans plus tard. J’en connais au moins un qui fait ça, dont je tairai le nom pour des raisons évidentes : avec la vente de l’entreprise, il part aux USA pour faire de la veille et détecter les nouvelles entreprises innovantes qui se créent, puis fait la même chose en France en présentant le principe comme innovant (“si aux States on fait ça, c’est que c’est bien !“), puis il revend vite avant que ça se casse la figure et recommence… Si l’entreprise finit en fait par fonctionner, il en a le mérite comme créateur; si elle échoue, c’est parce que le repreneur n’a pas fait le job… Bref, gagnant sur tous les tableaux (mais il faut le courage de se regarder dans un miroir).
  3. L’entrepreneur qui cherche toujours à aller plus vite que la plupart des entreprises de son secteur mais qui se freine volontairement et se fait “violence” pour consolider certaines étapes essentielles (partenariats durables, identification des bons collaborateurs et actions pour susciter leur engagement, etc.). Il reste ceci dit très proche de “la sortie de route”.
  4. Le cas extrême où l’entreprise a pris le monopole en écrasant tous ses concurrents (voire l’économie d’autres secteurs connexes) et peut avoir pris des mesures pour arriver à ses fins et maximiser ses rentes (salaires low cost, qualité des produits en chute libre, modes de productions non respectueux de la planète, suicides des salariés, etc.) qui ne vont pas dans le sens de l’amélioration de notre société (ce qui va vers sa mort lente).

Pour le 5e scénario, pendant un moment je ne voyais pas d’entreprises dans ce cas mais peut-être que Google ou Amazon en font partie ? Je reste quand même persuadé que ces firmes ne seront pas éternelles (je sais, ce n’est pas scientifique… mais pas moins que certains prospectivistes qui sur la base d’une méthodologie pour donner un peu de crédit ne font rien d’autre que prédire l’avenir comme n’importe quelle Madame Irma, ne serait-ce que par la non prise en compte de “cygnes noirs“). Il suffit de pas grand chose, comme une affaire extra-conjugale de leurs patrons par exemple (dans le cas présent, apparemment cela s’arrange mais cela aurait pu mal tourner). Ou encore que les utilisateurs finissent par se lasser d’un type de réseau social (je ne sais pas vous mais j’entends de plus en plus de personnes dans mon entourage qui me disent vouloir fermer leur compte Facebook suite à tout ce qu’il se raconte en termes de fake news et la violence des propos depuis le début des gilets jaunes).

ATTENTION : je ne dis pas que toutes les start-ups sont des “cancers” (ni même au sans malin/péjoratif du terme), juste qu’une croissance trop rapide sans validation de toutes les étapes naturelles de la vie d’une entreprise n’est pas toujours une bonne chose. On trouvera d’ailleurs toujours des contre-exemples.

Notons pour finir la comparaison que même si les cancers sont apparemment en hausse (je ne rentre dans le débat, ou alors je le ferai dans un autre billet, mais il est toujours dur de savoir si les hausses sont vraiment effectives, si elles sont liées aux progrès pour les détecter, sachant que certains peuvent guérir spontanément et donc qu’on n’aurait pas pu les intégrer dans les statistiques il y a quelques années, ou encore à l’évolution des grilles de catégorisation des cancers, etc. sachant que tout cela est d’autant plus compliqué à identifier que la recherche pour les guérir avance fort heureusement aussi et donc qu’on ne peut pas non plus prendre comme grille d’analyse le taux de mortalité lié à un type de cancer pour savoir si son occurrence varie)… le nombre de cancers dont les symptômes sont réellement constatés est bien moindre que le nombre des incidents biochimiques pouvant être à l’origine d’un cancer.

Je m’explique ! Un cancer, c’est une dérégulation du fonctionnement d’une cellule qui amène une croissance non contrôlée. Cette dérégulation intervient suite à une mutation dans l’ADN de la cellule. Or des mutations ou erreurs dans l’ADN lors de divisions cellulaires ne sont pas (toutes proportions gardées) rares. Cependant, comme la nature est bien faite, la très grande majorité de notre ADN est dit “non codant”, c’est à dire qu’une grande partie de notre génome (environ 98,5 à 99%) ne sert pas in fine à la production de protéines mais à d’autres fonctions : stabilisation de la structure 3D ou des télomères (le bout de nos molécules d’ADN) pour éviter que nos chromosomes se “détricotent”, etc. mais aussi nous permet d’éviter que les rétrovirus, ces virus qui s’intègrent dans notre génome, ne se positionnent en plein milieu d’un gène et perturbent son expression. De plus, si jamais cela arrivait (rétrovirus ou accident de réplication), il y a une faible probabilité que cela se fasse au sein d’un gène codant pour une protéine importante pour le contrôle de la division cellulaire. Et même si c’était le cas, cela ne veut pas dire que la mutation désactive complètement la fonction de la protéine. De plus, nous avons deux allèles, deux versions sur chacun des membres d’une paire de chromosomes, et si un gène ne fonctionne plus bien sur une allèle, il existe des phénomènes de régulation qui permettent de lancer la “production” sur l’autre allèle. Et même si au final tout ça entraînait une division anarchique de la cellule, notre système immunitaire pourrait aussi intervenir.

J’arrête là sur le fonctionnement mais vous voyez que pour qu’apparaisse un cancer qui va impacter la vie de son hôte, il faut vraiment passer par plein d’étapes… et surtout que parmi les nombreuses mutations qui peuvent avoir lieux, la grande majorité ne donnera finalement pas naissance à un cancer.

Or, pour les entreprises c’est la même chose ! Un grand nombre sont créées mais seule une infime partie arrivera à survivre (péniblement) au bout de 5 ans. Dans le lot, certaines entreprises de type start-up, encore plus rares, arriveront à tirer leur épingle du jeu au point de devenir un modèle pour les autres. Et au final, combien de Google, Amazon, Facebook, Twitter par rapport au nombre d’entreprises créées chaque année ? Pas beaucoup vous me direz. Eh bien pourtant, on ne compte plus les livres qui vont vous expliquer “le pourquoi du comment” devenir comme ces entreprises, pour tirer des leçons afin que nous aussi adoptions la recette du succès. Or, tout cela ne sert à rien ! Si on s’intéresse à l’histoire de ces entreprises, il s’agit souvent d’un coup de bol, de la bonne personne présente au bon endroit et qui au final passe pour un génie. Considéreriez-vous que les gagnants du loto sont des génies (les Tuche par exemple !) ? Non ! Et bien c’est la même chose ici. Alors, c’est sûr, il y a aussi un gros travail et une fois que ces entreprises font parler d’elles, c’est qu’elles ont acquis une certaine expérience, ce qui du coup a permis de former son dirigeant qui effectivement est maintenant en capacité de donner de bons conseils. Mais ce n’est pas toujours parce qu’ils étaient les meilleurs à la base que leur entreprise a bien fonctionné; des bons et des meilleurs il y en a partout, certains cherchant surement d’ailleurs toujours un emploi (après 2 doctorats)… Non, c’est aussi parce que leur entreprise a fonctionné qu’ils sont devenus les meilleurs.

Donc pourquoi vouloir imiter ces succès fruits de la statistique (alors que les statistiques nous indiquent qu’il est stupide de vouloir les imiter) ? De mon côté, je pense qu’il est préférable de plutôt étudier le fonctionnement des entreprises qui sont là depuis très longtemps, de regarder comment elles ont fait face à leurs échecs, comment elles ont su saisir de bonnes opportunités (généralement grâce à une écoute active de l’information et des évolutions de leur environnement… ce qu’on appelle la veille mais je ne vous apprends rien). Bref, regarder les entreprises qui ont pris le temps, qui ont su ralentir voire ne jamais accélérer en fait, pour suivre un développement calqué sur le fonctionnement de ce qui se passe dans la nature depuis des millions d’années.

Dans un autre registre, toujours sur le thème du “ralentir” et peut-être du besoin de revenir en arrière. Je lisais récemment un article de Andy Bochman, Responsable de la Stratégie Réseau pour la Sécurité Intérieure et Nationale (US) au sein du Laboratoire National de l’Idaho. Ce dernier indiquait (voir dossier “La fin de la cybersécurité” sur le numéro d’avril/mai 2019 de Harvard Business Review France) qu’il avait développé une méthode (certes pas exploitable dans toutes les entreprises, mais l’idée est là) pour améliorer la cybersécurité qui ne peut que fonctionner : pour limiter le risque cyber, retirons les ordinateurs et objets connectés de l’entreprise et revenons en arrière avec de bons instruments analogiques et des personnes de confiance pour les gérer ! Oui c’est radical et je comprends que certains vont être très surpris car on sait que l’informatique a permis de grands progrès dans de nombreux domaines. Mais ce n’est pas bête : pour améliorer la cybersécurité, soit on augmente le côté “sécurité”, sachant que ce ne sera jamais à 100%, soit on diminue le côté “cyber” !

Alors est-ce que pour assurer notre futur, il faut revenir en arrière ? Personnellement, je pense que non ! Il ne faut pas rejeter les progrès de la Science mais peut-être qu’on devrait tenir compte de ce que j’ai expliqué plus haut sur la manière d’apprendre par essai/erreur. Peut-être que tous les “progrès” ne sont pas forcément de bonnes choses et qu’on pourrait en considérer certains comme des erreurs, afin de repartir plus forts vers d’autres modèles ? Peut-être par exemple fallait-il qu’on passe par un ras le bol venant des utilisateurs de Facebook suite aux horreurs et autres fake news qui y sont diffusées de plus en plus (tueries en direct, gilets jaunes qui insultent les gendarmes alors que les mêmes les applaudissaient via l’acte de bravoure du Lieutenant-Colonel Beltrame juste quelques mois avant, etc.) pour au final aller vers un réseau social plus respectueux (le même ou un autre) ? L’avenir le dira justement (en ce moment, je crains une migration de déçus de Facebook vers Linkedin… pour en fait finalement reproduire les mêmes discussions du café du commerce).

Dans tous les cas, je pense sincèrement que la clé dans tout développement est l’humain. Rien ne pourra marcher sans tenir compte de l’humain, dans ses erreurs pour les réduire, dans ses qualités pour les mettre en avant. C’est d’ailleurs bien pour ça que je crois fortement à la nécessité de se tourner vers l’Homme si l’on veut que les démarches d’Intelligence Economique puissent réellement se mettre en place dans toutes les entreprises. Pour qu’une démarche d’Intelligence Economique (IE) fonctionne, elle doit impliquer tout le monde, pas que le Responsable du département IE et ses quelques collaborateurs. Or, comment intéresser les personnes à ce type de démarche si à la base on leur explique que cela ne servira qu’à l’entreprise ? Il faut impérativement, comme je le fais dans mes formations, expliquer en quoi la démarche est utile pour les personnes avant tout. C’est ce que j’ai appelé l’Intelligence Personnelle et que nous développons avec mon collègue Christophe Clarinard. Une fois que les personnes auront acquis les réflexes de l’IE dans leur vie, ces réflexes viendront plus naturellement sur le lieu de l’entreprise : savoir chercher de l’information, que d’autres s’y intéressent, que l’information a de la valeur et qu’il faut la protéger, etc.

Et du côté de l’entreprise, la prise en compte de l’humain comme “bien” le plus précieux est ce que nous avons appelé l’Intelligence Professionnelle. En combinant les deux, je reste convaincu que nous arriverons enfin à l’implémentation de vraies démarche d’IE aidant nos entreprises et protégeant les emplois.

Finalement, tout cela revient donc encore une fois à ralentir voire à revenir en arrière pour remettre dans le train les grands oubliés de l’IE, les Hommes. Car l’IE, ne sert pas qu’à faire de l’argent pour les dirigeants et les actionnaires. C’est une évidence pour les professionnels du domaine. Cependant le terme “économique” de l’expression IE ne contribue probablement pas à penser autre chose.

Pour finir, je n’ai finalement pas vraiment parlé des fake news ! Mais je le ferai comme indiqué dans un prochain billet (qui a été publié le 6 juillet 2019). Juste une chose : durant la table ronde sur Twitter, Frédéric Munier, Professeur Affilié en géopolitique à SKEMA indiquait que Warren Buffet ne tenait pas compte de l’information “instantanée” qu’on trouve par exemple via les réseaux sociaux mais plutôt se concentrait sur la lecture de journaux dans lesquels était faite une analyse de l’information par des experts dans leurs domaines respectifs. Or, qui dit analyse de qualité pour prendre de bonnes décisions dit effectivement prise de recul donc incompatibilité avec les “infos à la Twitter”.

Je lisais récemment un livre (“Decoder l’Info” de Caroline Faillet, bon livre au passage, très pédagogique) qui citait une étude de l’Université de Columbia indiquant que plus de 50% des informations repartagées dans les réseaux sociaux ne sont pas lus par les personnes qui les partagent ! Je l’ai d’ailleurs maintes fois remarqué au point de citer des exemples lors de mes formations, genre un article retweeté par un soit-disant pro de l’IE car il y a dans le tweet d’origine un lien vers un article qui contient “intelligence économique” dans son titre alors que le dit article explique que faire de l’IE, c’est pratiquer l’espionnage… Un pro de l’IE ne retweete pas ce genre de liens, ou alors pour le critiquer et en tout cas il ne le fait pas moins de 1 min après l’avoir découvert dans un autre tweet (le temps d’identifier le tweet, de se décider de cliquer sur le lien, que l’article se charge, de le lire, de se demander si c’est intéressant de le re-tweeter à son réseau, puis finalement de se décider de le faire, donc le temps de faire la manipulation… le tout en 1 min ! “J’me marre” comme dirait Coluche). Dans ce même livre est également indiqué que les moins de 25 ans ont malheureusement été éduqués avec une autre temporalité en ce qui concerne la consommation d’information, et ne consultent que les réseaux sociaux pour s’informer car les autres journaux plus classiques ne collent pas avec leurs habitudes d’instantanéité. Ainsi, il y a effectivement un gros travail à faire et je pense que l’enseignement de l’Intelligence Personnelle, aux enfants et aux étudiants, est une des clés qui nous permettra d’avancer dans la bonne direction.

Mais je n’en dirai pas plus pour l’instant afin d’en garder pour mon prochain billet. En attendant, je trouvais “intéressant” pour illustrer les mécanismes de publication des fake news de faire comme certains articles de journaux en vous annonçant un titre qui n’a qu’un lointain rapport avec son contenu 😉 En tout cas, pour arriver à lire ce billet jusqu’au bout, vous avez dû ralentir dans votre activité… et ça c’est vraiment très bien !

Désolé, je ne le referai plus !


Source image : Mink Wink / Pixabay