
Parmi les points de bascule écologiques mis en avant, la disparition des récifs coralliens, la destruction de la forêt amazonienne et la fonte des glaces polaires, sans même parler du “permafrost”, pourraient avoir des impacts catastrophiques pour la biodiversité et les populations humaines. Ces phénomènes, exacerbés par l’activité humaine, sont présentés comme des menaces pour l’équilibre des écosystèmes mondiaux.
Le rapport met l’accent sur l’urgence d’agir (ah bon 😉 ), notamment dans la transformation des systèmes alimentaires, énergétiques et financiers. Le système alimentaire est pointé comme la principale cause de la destruction des habitats naturels, utilisant 40 % des terres disponibles et contribuant massivement aux émissions de gaz à effet de serre. Il appelle à une production alimentaire plus durable, à la réduction du gaspillage alimentaire et à un régime alimentaire plus végétal dans les pays développés pour limiter les dégâts environnementaux.
Pour le système énergétique, la transition vers les énergies renouvelables est indispensable. Malgré les progrès récents dans les énergies solaires et éoliennes, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour tripler les investissements dans les infrastructures d’énergies propres d’ici 2030. Cette transformation doit être juste et équitable, en particulier pour les populations les plus vulnérables qui n’ont toujours pas accès à l’électricité ou dépendent de sources énergétiques polluantes.
Le système financier doit également être repensé pour cesser de financer des activités destructrices pour l’environnement. Actuellement, la majorité des investissements favorisent des industries nuisibles à la nature, comme les énergies fossiles et l’agriculture intensive. Le WWF propose de réorienter ces flux financiers vers des solutions qui protègent et restaurent la biodiversité et appelle à une collaboration internationale pour rendre la finance plus verte et durable.
Le rapport souligne enfin l’importance de solutions fondées sur la nature, telles que la protection des aires naturelles gérées par les peuples autochtones. Ces solutions, associées à des efforts de reforestation et de restauration des habitats naturels, peuvent aider à renforcer la résilience des écosystèmes face aux changements climatiques et aux pressions humaines.
En conclusion, le Rapport Planète Vivante 2024 appelle à une mobilisation urgente et coordonnée des gouvernements, entreprises et citoyens pour freiner l’érosion de la biodiversité et protéger les écosystèmes essentiels à la vie sur Terre. Si les efforts sont considérables, ils doivent être amplifiés pour atteindre les objectifs de 2030 et éviter des conséquences irréversibles. J’avoue n’avoir eu le temps de le lire qu’en diagonale pour le moment mais j’en recommande déjà fortement la lecture.
Voir également l’article de l’édition de ce jour du Monde sur la publication du rapport : “Les populations de vertébrés sauvages ont décliné de 73 % en cinquante ans” (réservé aux abonnés).
Source image : création originale sur midjourney